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La France des non dits
Tout français qui a de la chance de tirer sa nationalité du Pays des Droits de l’Homme, a dû se réjouir du retour en France de Clotilde REISS. Pour autant la vigilance des pays au pouvoir démocratiques vis-à-vis de l’Iran doit se poursuivre. Car, il faudra se souvenir que le matin du retour en France de mademoiselle REISS, notre Ministre de la culture sur la Croisette, lisait une lettre de Jafar Panahi, dit « l’insoumis du cinéma iranien », incarcéré pour être accusé «de préparer un film contre le régime portant sur les évènements postélectoraux», c'est-à-dire sur les manifestations ayant suivies les élections contestées du Président Ahmadinejad.
Culture et pouvoir politique, quels en sont les enjeux ? Encore un sujet de philo pour faire plancher nos futurs bacheliers. Pour autant, y voir un lien, c’est voir la triste réalité. Alors de grâce ne nions pas d’éventuelles transactions sur cette libération, si elles ont existées. Cessons la polémique. Ce serait une façon comme une autre de ne pas avoir vu la chaise restée vide de Jafar Panahi, le grand absent de cette 63ème édition du Festival de Cannes, interdit de quitter le territoire iranien.
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