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Anne PERRIN-LOUVRIER

La visite en Côte-d’Or de Dominique de Villepin

4 Mai 2010 , Rédigé par Anne PERRIN-LOUVRIER Publié dans #Politique

La visite en Côte-d’Or de Dominique de Villepin a été le théâtre d’un immense bêtisier bâti sur une inculture des principes républicains. D’abord remercions toutes celles et tous ceux qui ont accueilli un ancien Premier Ministre de la France.

 

Se valoriser par son absence était il me semble, faire fi des Hautes Fonctions qu’il a exercées et qu’un esprit républicain se doit de reconnaître. C’est un homme qui a exercé des pouvoirs inscrits dans la Constitution de la France. Il a dirigé l’action du Gouvernement, a été responsable de la défense nationale, a exercé le pouvoir réglementaire et a assuré l’exécution des lois. Il semble qu’en Côte-d’Or, le salut républicain, c’est un peu comme la nostalgie, il «n’est plus ce qu’il était». Saluons toutefois, Madame DARCIAUX, Député de la Côte-d’Or qui était venue se présenter de façon républicaine à Longvic au Ministre de la défense, Hervé MORIN, Président du Nouveau Centre et le remercier pour le travail accompli en faveur de la BA 102 avant une réunion publique des élections régionales.

 

Partir à la recherche de ses officiers de sécurité pour les immortaliser sur une photo, c’est oublier que l’ancien Chef du Gouvernement dans ses précédentes fonctions se déplaçait à bord d’une division de l’armée de l’air et bénéficiera à vie du service de protection des Hautes Personnalités.

 

Conseiller à «Monsieur le Premier Ministre», (appellations gardée à vie par notre protocole), de se faire élire, c’est aussi méconnaitre son histoire. Les anciens Premiers Ministres comme Georges POMPIDOU et Raymond BARRE n’avaient été ni Député, ni Sénateur avant d’occuper cette Haute Fonction. C’est après qu’ils entamèrent leur carrière politique. Le schéma de Dominique de Villepin n’est donc pas si « abrarcadantesque » que cela.

 

Infliger une analyse à ses propos tenus sur la politique internationale, c’est oublier que lorsqu’il était Ministre des affaires étrangères, le Conseil de Sécurité de l’ONU l’avait applaudi, fait rarissime. Il avait d’ailleurs parlé de la France comme «un gardien d’un idéal». A méditer encore et toujours.

 

En souhaitant Monsieur le Premier Ministre, que vous ne puissiez penser que les côte-d’oriennes et côte-d’oriens ne soient pas toujours si mal informés des us de notre République et qu’il ne reste à votre mémoire, l’accueil chaleureux que certains ont su vous réserver.

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