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La reconnaissance des Elites
Mourir à Katyn et mourir pour Katyn aura permis à la société occidentale de renouer son attachement à ses élites, représentants les forces intellectuelles et politiques d’une nation.
Il y a 70 ans étaient exécutés d’une balle dans la nuque les prisonniers représentants l’élite polonaise (officiers, étudiants, médecins etc), qui vraisemblablement n’auraient pas propagé la propagande soviétique du stalinisme. S’ils n’avaient pas été des élites, le symbole de ce charnier n’aurait pas pris la même signification. Sur cette forêt de la mort vient de périr le Président de la Pologne avec une délégation d’intellectuels et de représentants du pouvoir politique et économique, ayant comme dénominateur commun d’être engagés dans le processus du changement.
La Pologne est de nouveau en deuil de ses élites, de ceux selon le sens premier du terme qui sont définis par autrui comme un certain modèle de l’humain, bien loin d’une reconnaissance existentielle par le bling bling. Cette reconnaissance du savoir portée par la volonté de changement démocratique devrait ouvrir les yeux à l’Europe, riche de son héritage intellectuel porté par ses élites et notamment en économie où tout transfert technologique ne devrait pas s’apparenter à un transfert intellectuel, qui se traduira par des délocalisations. Sachons garder notre précieuse richesse intellectuelle.
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