/fdata%2F2367508%2Favatar-blog-1068999245-tmpphpt6y97v.jpg){kind=avatar}
Trop bien élevé de Jean-Denis BREDIN, Académicien, chez GRASSET
Jean Denis BREDIN, académicien, élu au fauteuil de Marguerite YOURCENAR nous livre dans un bref récit sobre, tout en élégance le poids du carcan d’une éducation dite bourgeoise qui pesait sur un petit garçon de dix ans, à la veille de la seconde guerre mondiale, de 1929 à 1943. Loin d’être une histoire de souvenirs psychanalitiques, c’est l’âge de l’auteur, né en 1929, qui le retranche dans ses souvenirs.
C’est l’histoire d’un enfant élevé par son père, divorcé, dont la mère n’exerce qu’un droit de visite. Une situation familiale de nos temps modernes, qui pour autant ne réfutent pas une Education où seuls ne comptaient que le Devoir, le Travail. Il fallait aussi s’excuser. « Excusez-moi », tel était le premier titre de cet ouvrage qui avait été choisi par l’auteur. Cette éducation que l’on pensait être décriée, présente selon Jean-Denis BREDIN des avantages. On y découvre sous la plume de l’auteur qu’on y apprend une certaine solitude, qui empreindra l’enfant d’une certaine force dans sa vie d’adulte et de respect vis-à-vis des autres. A méditer aujourd’hui quand on s’aperçoit que nos enfants s’enivrent dans toute sorte de blablas des autres sous prétexte de communiquer.
C’est aussi une page d’histoire. Un antisémitisme d’Etat au regard des yeux d’un enfant de 10 ans dans la France de Vichy. Il est dit que lorsque le professeur faisait l’appel le matin, il pouvait appeler un nom, deux fois, trois fois, quatre fois et on ne répondait plus à cet appel, embarqué la veille par la Gestapo. L’auteur rend hommage à l’un de ses premiers camarades, FELDMANN, le surdoué, qui l’aidait en littérature, trop tôt disparu, arrêté, déporté et mort à Auschwitz.
/https%3A%2F%2Fassets.over-blog.com%2Ft%2Fcedistic%2Fcamera.png)
